11 octobre 2012

Reconnaissance

Reconnaissance - selon Antidote

u 
Action d’identifier correctement une personne, une chose.
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[INFORMATIQUE] Ensemble des techniques qui visent à faire reconnaître et comprendre par les ordinateurs certains signes graphiques ou sonores. 
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Aveu, confession. 
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Fait de reconnaître officiellement qqch. comme vrai, comme légitime.
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Document par lequel on reconnaît une obligation. 
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Examen systématique d’un lieu. 
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[MILITAIRE] Recherche de renseignements sur le terrain ou sur l’ennemi. 
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Sentiment qui porte à témoigner que l’on se souvient d’un bienfait. Éprouver, témoigner de la reconnaissance. Témoigner sa reconnaissance à qqn. Une vive reconnaissance. Elle mérite notre reconnaissance. Accorder une prime importante à qqn en reconnaissance de services rendus.

Une chose que ma mère, mon irritation suprême, ne cesse de demander depuis... Je ne sais pas moi, depuis qu'elle a appris à chialer à haute voix. Elle n'a pas de voix interne donc, quand elle doit t'insulter, elle le fait à voix haute. Que de bons souvenirs d'enfance!


En tout cas, elle pleure et geint et liste tous les sacrifices qu'elle a faits pour sa famille. Elle a gâché sa vie pour nous Elle ne déteste pas son ex-mari. Même si le salopard a couché avec des blanches, des mulâtres  des salopes... Raciste. J'en sais rien, mais elle ne cache rien de sa haine. Mais elle est une sainte. Elle a travaillé dans des shops pour le mettre à Polytechnique et le menteur, le N. (nom de famille, pas l'autre signification, elle l'utilise pas ça étrangement...), la laisse tomber, là. Juste quand elle pensait ramasser les honneurs de son grand sacrifice.

Elle pleure, elle geint, que ses enfants ne sont pas reconnaissants. Que nous sommes de pauvres imbéciles et sans avenue, sans avenir. Oh, mais nous étions des enfants si intelligents! Qu'est-ce qui a bien pu se passer? Des enfants têtus qui refusaient de l'écouter quand nous étions petits. Nous ne pouvions pas écouter une pauvre sotte qui n'avait pas fini ses études secondaires. Une « égarée », phrase fétiche des haïtiens, comme elle ne pouvait pas nous transmettre de sagesse, oh non! Oh, nous étions tous les deux intelligents. Le dernier n'était pas intelligent, avait tant de difficulté à l'école et c'est de ma faute s'il a quitté l'école en secondaire 2.

Elle pleure, elle geint, que moi, sa seule fille, son unique enfant, la perle de la famille N. et V. sois si méprisante à son égard. Tandis que tous les sacrifices qu'elle a fait c'était pour moi. Pour ma reconnaissance future, oh! elle ne demande pas de l'occuper quand elle sera plus vieille. Même si sa mère avait fait tant de sacrifice avec elle, aussi, pour l'aider dans sa vieillesse. Moi sa fille, elle n'a pas fait autant de sacrifices pour mes jeunes frères. Et à mes yeux, elle est l'ennemie à abattre. Le diable à abattre.

Elle s'est tournée vers la religion parce que je ne lui donne pas d'attention, je ne lui donne pas de reconnaissance. Je suis une nullité reconnue par toute la famille. J'étais si brillante comment se fait-il que j'aie refusée de l'écouter quand j'étais plus jeune? Que je n'aie pas suivi ces recommandations? D'aller nous expatrier en Alberta, ensemble, pour nous trouver du travail? Non, je préfère rester ici à prendre un cours d'Animation 3D qui ne me sera utile à rien, je ne l'ai pas fini. Comment cela se pouvait-il? J'étais si brillante?

Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire au bon Dieu (une autre phrase fétiche) pour mériter des enfants can-nan-nans (?) pareils? Une fille doit être proche de sa mère. Je suis sa seule fille. Elle ne comprend pas pourquoi je ne veux pas la voir en peinture. Bla bla bla...


Va chier!
J'fais pas parti d'un gang. Désolée, si c'est déjà pris comme signe.
Et je sais que c'est pas comme ça qu'on le fait,
j'ai Googlé, mais... ^
Ouf... J'ai perdu le souffle. Je me suis coupée de ma lancée pour me faire à quelque chose à grignoter et perdu l'envie de continuer. Mmm. J'analyserai ça une autre fois, à tête reposée. Jamais vu mes doigts allés si vite sur le clavier. J'ai du atteindre plus de 80 mots/minutes.

Je l'écris ici. Si jamais je me fais assassiner, c'est ma mère. Elle a une drôle d'impression sur la famille. Je suppose que c'est comme pour les talibans, elle m'a mise au monde et elle pense avoir tout les droits sur ma vie, mes émotions, à qui je me confie, qui j'écoute, envers qui je suis reconnaissante de ne pas détester la vie comme je l'ai haïs auparavant, etc.


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