Donc, la journée fatidique du classement.
J'ai été plus rapide à partir que d'habitude à la fin de cette journée-là.
J'arrive à 7 h 20 et ma journée de stage se termine à 15 h 30. Une fois, la
semaine dernière, j'ai fini à 15 h 35. Ce mercredi, j'avais pris
rendez-vous avec mon psy à 16 h, deux semaines auparavant. Je pensais que ce
serait facile. Je rentre et je repars aux heures indiquées dans le formulaire
d'acceptation de stage. J'étais certaine que j'arriverais à temps. Ça prend dix
minutes de mon lieu de stage jusqu'au métro et un autre dix minutes du métro au
CLSC où travaille mon psy.
Ben non. Je termine toujours une bonne vingtaine de minutes plus tard. Une
fois, j’ai fait du temps supplémentaire, parce que la personne qui m’a demandée
de m’occuper de l’envoi des cartes était débordée. Ça ne me fait rien de rester
plus longtemps. Je suis peut-être carpette parce que je ne suis pas payée pour
ce stage, mais je n’y peux rien. J’essaie d’afficher un sourire compréhensif et
je fais ce qu’on me dit de faire. J’suis en stage, quand même.
Donc, je suis restée jusqu’à 17 h pour finir les enveloppes d’envoi.
C’était le mercredi de ma première semaine de stage.
Par contre, avant-hier, un autre mercredi…
Stage - Jour 08
J’ai réussi à photocopier et envoyer les lettres originales de l’agente
après qui j’ai couru la semaine d’avant. J’ai fini les de remplir les neuf
cartables pour la
big boss. Je les ai descendus au courrier pour l’envoi
inter-établissement. J’ai terminé la pile de pochettes pour les journées
d’accueil que je m’étais mise de côté.
J’ai pris deux heures pour le classement. Lorsque l’on me donne des lettres,
ou autres, à classer dans les dossiers d’employés, je dois suivre la procédure
de classement du Service des ressources humaines. Tels types de document d’un
côté, les autres de l’autre bord, si je tombe sur une lettre mal classée
chronologiquement, je dois la remettre à la bonne place. Si je tombe sur un
dossier complet, classé d’une ancienne façon, il semblerait qu’ils changent
souvent de procédure, je dois le refaire au complet.
Pas d’bol! J’suis tombée sur un dossier d’une personne travaillant depuis la
mi-80. Et tout était du même côté, il n’y avait pas de côté! Donc je devais
passer au travers de la centaine de feuilles, j’exagère à peine, et les
replacer dans le bon ordre. Il y avait un bureau où je pouvais m’installer pour
le faire, au moins, parce que je n’ai pas le droit de sortir les dossiers des
archives.
Parlant de sortir les dossiers, il manque un nom. Je n’ai pas le droit de le
faire, je suis stagiaire, je comprends. Mais les autres employés des Ressources
humaines, franchement! Il y a un
pad où l’on doit enregistrer chaque dossier qui sort et qui
l’a en sa possession. Je n’arrivais pas à retrouver l’employée pour classer ma
lettre parce que ce n’est pas tout le monde qui suit les procédures à la
lettre. Quelqu’un devait avoir le dossier que je recherchais dans son bureau,
mais ne l’avait pas signé
out. Pas gentil, ça! J’suppose qu’après des années à
travailler, on relaxe. Je le sais, je relaxe assez rapidement après la période
de probation.
Classer est dur pour les mains et toute la semaine, je n’ai cessé d’oublier
ma crème à main, chez moi. D’habitude, elle est dans mon sac. Je l’ai sortie et
je ne la remets plus à sa place. Une habitude chez moi qui ne veut pas partir. J'avais les mains sèches après quatre dossiers, à frotter le dos de mes mains à essayer de retirer les dossiers complètement collé-serré les uns contre les autres. Il faut les entasser ces plus de 2 700 employés.
J’ai quand même réussi à faire tout ce qui est
étalé au-dessus avant midi.
Yeh, me!
Le restant du temps, après dîner, j’ai commencé une nouvelle série
d’enveloppes d’entrevue pour une agente, elle en voulait une centaine. Et j’ai
suivi la technicienne en administration qui m’a demandé de faire les pochettes
d’accueil pour l’aider à préparer cette journée qui s’en vient le 1
er
octobre, prochain. C’était comme pour mon cours réunion d’affaires, nous avons
préparé les documents qui vont être remis, les crayons pour prendre des notes,
les jus pour les futurs employés.
J’ai commencé à imprimer une pile de feuille (46 pages) pour elle. Elle en
voulait une centaine, aussi. J’ai réussi à le faire en deux jours, parce que je
ne devais pas monopoliser la station imprimante. Je n’aurais pas été aimée du
tout si je devais imprimer ça, tout d’un coup. Donc, je l’ai fait à coup de 5
ou 10 documents, quand j’étais certaine que personne n’était dans les parages.
Le 1
er octobre, le jour 11 de mon stage, je vais l’aider à
préparer la salle pour l’accueil des nouveaux employés du C3S. Elle m’a montré
la salle. Il faut déplacer un mur pour l’agrandir. L’accueil dure toute la
journée, chaque profession sera visitée par leur chef qui leur expliquera
comment ça se passe dans ce C3S. Cela durera toute la journée.
En fin de journée, il n’y avait rien à faire, j’ai continué les enveloppes.
J’ai essayé de partir le plus rapidement possible pour mon rendez-vous, mais la
big boss est arrivée pour me parler de la journée de jeudi. J’allais
remplacer la technicienne en administration parce que presque tout le service
allait être en réunion. La technicienne en administration s’occupe des
curriculum vitae et de l’accueil des gens pour la direction générale.
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De Google Images, mais provenant de -> Source |
J’suis partie plus tard, dans une pluie torrentielle. À la course, comme je
le suis presque tous les matins, j’avais oublié de prendre un parapluie. J’suis
quand même arrivée au métro à moins quart. Malheur, des cônes orange dévoilent
que l’arrêt de l’autobus que je dois prendre est déplacé. Sous la pluie
battante, je cours après le bus qui n’attend pas une seconde après avoir
déchargé ses passagers. Le
trouduc de chauffeur est arrivé soit en
retard (
as usual) ou trop en avance (comme d’hab).
Pas moyen d’en avoir un avec une avance ou un retard de moins de trois
minutes. C’est toujours de l’ordre de 5, voire 10 minutes. Le prochain est
passé à 16 h 10, vingt minutes plus tard, sur une ligne qui ose se dire
avoir un passage à chaque dix minutes.
My ass!
J’en avais long à dire.