Je suis peureuse de nature. Ermite, paresseuse, renfermée. Mes peurs, plus souvent qu'autrement, l'emportent sur mes décisions, sur ma volonté. Je ne suis pas la seule dans cette part de la Voie Lactée qui soit anxieuse à vomir. Qui fige devant les lumières du TGV qu'est la vie en occident. Qui se demande la direction où elle s'en va. J'adore la courte conversation entre Ben et une thérapiste dans l'émission My Family, s03e02. Je la trouve amusante parce que j'aime à penser que cela me résume assez bien.
"The first step is always the hardest.
- No it isn't.
- I beg your pardon?
- I find that the first step is simply the warm-up to the indignities of step two and doesn't come close to preparing you to the hell of step three and beyond.
- That's a very negative view of therapy.
- No life."
Par contre, je garde mes peurs, mes idées reçues de l'enfance et du monde m'entourant pour moi. Cela crée des problèmes de santé internes, mais pas besoin de chirurgies ablatives ou de don d'organes. Pas besoin d'ambulance. Je suis auto-destructrice, vrai, mais j'ai assez de respect pour le monde, assez de respect pour les différences, assez consciencieuse du fait que je ne suis pas le centre de l'Univers pour ne pas m'imposer, m'incruster dans la vie des autres. Juste exister, je mets en danger les autres habitants du Canada sur 4,6, 8 ou 1000 pattes qui ne peuvent communiquer avec moi, mais je laisse tranquille les autres homo sapiens.
Si mes voisins ont leur propres idées reçues sur ma personne, sans me connaître, à cause de mon sexe, de ma couleur de peau, de mes origines, de ma façon de manger, de marcher, de me coiffer, de m'habiller, de ne pas sourire, de m'emmitoufler en hiver, de ne pas sortir tous les soirs, d'être célibataire à mon âge, de ne pas avoir d'enfant, de ne pas en vouloir, de mon athéisme... Ben, c'est leur problème et ils ont trop de temps à perdre à s'occuper de la vie d'étrangers. Ils devraient s'occuper de savoir comment ils paieront l'essence pour leurs voitures, comment ils vont manger, comment élever leurs enfants, comment accepter les mensonges de nos politiciens, comment survivre à l'horrible vieillesse qui les attend, etc.
J'admets que si je fumais dans la face des gens, si j'étais impolie, que je consommais de la drogue, que je consommais de la nourriture à me rendre malade, que je traversais la rue aux feux rouges, que je crachais sur les vieillards, que je balançais des roches aux policiers, que je me faisais exploser dans un autobus scolaire, je comprendrais qu'il y ait des lois pour m'empêcher d'avancer, d'exister.
Pour l'instant, laissez-moi tranquille.
Laissez-moi, ne me cherchez pas, je dors.
"The first step is always the hardest.
- No it isn't.
- I beg your pardon?
- I find that the first step is simply the warm-up to the indignities of step two and doesn't come close to preparing you to the hell of step three and beyond.
- That's a very negative view of therapy.
- No life."
Par contre, je garde mes peurs, mes idées reçues de l'enfance et du monde m'entourant pour moi. Cela crée des problèmes de santé internes, mais pas besoin de chirurgies ablatives ou de don d'organes. Pas besoin d'ambulance. Je suis auto-destructrice, vrai, mais j'ai assez de respect pour le monde, assez de respect pour les différences, assez consciencieuse du fait que je ne suis pas le centre de l'Univers pour ne pas m'imposer, m'incruster dans la vie des autres. Juste exister, je mets en danger les autres habitants du Canada sur 4,6, 8 ou 1000 pattes qui ne peuvent communiquer avec moi, mais je laisse tranquille les autres homo sapiens.
Si mes voisins ont leur propres idées reçues sur ma personne, sans me connaître, à cause de mon sexe, de ma couleur de peau, de mes origines, de ma façon de manger, de marcher, de me coiffer, de m'habiller, de ne pas sourire, de m'emmitoufler en hiver, de ne pas sortir tous les soirs, d'être célibataire à mon âge, de ne pas avoir d'enfant, de ne pas en vouloir, de mon athéisme... Ben, c'est leur problème et ils ont trop de temps à perdre à s'occuper de la vie d'étrangers. Ils devraient s'occuper de savoir comment ils paieront l'essence pour leurs voitures, comment ils vont manger, comment élever leurs enfants, comment accepter les mensonges de nos politiciens, comment survivre à l'horrible vieillesse qui les attend, etc.
J'admets que si je fumais dans la face des gens, si j'étais impolie, que je consommais de la drogue, que je consommais de la nourriture à me rendre malade, que je traversais la rue aux feux rouges, que je crachais sur les vieillards, que je balançais des roches aux policiers, que je me faisais exploser dans un autobus scolaire, je comprendrais qu'il y ait des lois pour m'empêcher d'avancer, d'exister.
Pour l'instant, laissez-moi tranquille.
Laissez-moi, ne me cherchez pas, je dors.
Relativise tu verras que ta vie belle
RépondreEffacerPorte toi bien